vendredi 27 juillet 2018

Petit guide marginal pour le Heavy Montréal! – édition 2018

Après une absence marquée l’an dernier, le festival Heavy Montréal est finalement de retour au Parc Jean-Drapeau en fin de semaine! Cette fois selon une formule de deux jours, une belle brochette d’artistes couvrant un large éventail de genres de violence gratuite pour vos oreilles prendra d’assaut quatre scènes dans le cadre d’un nouvel aménagement du site. Malgré quelques annulations crève-cœur (je parle plus de Nile que de A7X), le programme de cette année devrait vous en offrir pour votre argent, mélangeant comme toujours relève et vétérans, découvertes et classiques, crimes contre les tympans et moshpits récurrents.
 
Pour les habitués, l’emplacement du site change encore cette année. Grâce à mes epic skyllz en graphisme, on peut voir l’aménagement de 2018 par rapport à 2016 (en bas à gauche) et les années précédentes (en bas à droite). Assurez-vous d’arriver tôt, la file pour entrer peut être longue!

Samedi 28 juillet

Dès 13h, ça commence tout en breakdown avec le deathcore de Born of Osiris, de Veil of Maya et des montréalais Burning the Oppressor, gagnants du concours En route vers Heavy. La journée s’annonce ensuite assez éclectique, allant du sludge/doom – avec les excellents Pallbaerer, Baroness et Witchcraft – au power/folk d’Alestorm, en passant par le heavy classique de Sword, dont les vinyles font encore les rondes dans les bacs. En même temps, plusieurs teintes de death domineront les deux petites scènes, dont Entheos et Allegaeon avec leur très bon stock plus progressif et technique, et Jungle Rot, qui auront l’occasion de nous faire entendre des extraits de leur neuvième album tout frais tout chaud paru le 20 juillet.

Et alors qu’une autre vague de groupes un peu plus hardcores – dont les vétérans Underoath – monteront sur scène vers l’heure du souper, Napalm Death seront de retour pour nous arracher la face comme en 2016. Il s’agira par la suite de choisir entre deux habitués du heavy: l’industriel Marilyn Manson et les stoners Red Fang, selon votre mood. Du moment que vous gardiez assez d’énergie pour les légendaires Emperor, ambassadeurs de la grosse crasse symphonique (qui gagnerait à être mieux représentée au festival). Le tout se terminera encore selon votre choix : Rob Zombie, que vous avez probablement déjà vu au Heavy anyways, ou les virtuoses de Between the Buried and Me, qui viennent de faire paraître cette année les albums Automata I et II et qui valent certainement le détour.


Dimanche 29 juillet

C’est d’ailleurs avec du prog que s’amorcera le dimanche. En fait, patriotes, il vous faudra d’abord choisir entre des groupes québécois (petites scènes) et ontariens (grosses scènes) : le prog torontois d’Intervals ou le prog montréalais de NonHuman Era; le hard rock old school de Helix via Kitchener ou le deathcore de Blind Witness via Granby. La suite sera assez metalcore, bien qu’il faut toutefois souligner que Get the Shot et Power Trip seront les premiers de la fin de semaine à riffer du thrash (!). Ce qui nous amène au premier vrai dilemme du festival : c’est bien bon le mélodeath de The Agonist, mais nous faire choisir entre Voidod et Warbringer pour des sets de 45 minutes, ça devrait être illégal. Mais peu importe de quel pit vous sortez, Sleep sera prêt à vous faire prendra ça un peu plus relax avec leur excellent stoner/doom. Le groupe ayant d’ailleurs fait paraître son premier album depuis le légendaire Dopesmoker (2003) lors du dernier 4/20.


Le très bon sludge de Eyehategod et le doom de Khemmis, dont le dernier album date de juin, prendront le relais en termes de stock gras. Entre temps, Gloryhammer va s’assurer qu’on manque pas de fromage avec leur power symphonique, Havok et Trivium iront d’un thrash un peu plus mélodique, et Necrotic Mutation vont s’assurer que les fans de death old school – de Rimouski en l’occurrence – ne restent pas trop sur leur faim. Dès lors, ce sera au tour de l’incontournable death progressif de Gojira de monopoliser la place; or, si comme moi vous les avez vus plus d’une fois, vous savez qu’une autre n’est jamais de trop! Le festival se clôturera par la suite sur deux scènes. D’un côté, Limp Bizkit, nouvelle addition qui devrait attirer quelques oreilles nostalgiques… et n’étant plus tellement sobres. D’un autre, Perturbator, faisant entrer l’électro au Heavy, mais sous la forme d’un dark wave qui, franchement, risque d’être fort intéressant pour mettre un terme à une belle grosse fin de semaine, dont chacun devrait pouvoir profiter du début à la fin.

Bref, on se voit là-bas!

Aucun commentaire:

Publier un commentaire