mercredi 14 septembre 2011

CRITIQUE: Primus - Green Naugahyde

Primus a sorti son 7e album le 16 septembre dernier, intitulé Green Naugahyde. Les Claypool et sa bande nous ont concocté un nouvel album aux sonorités étranges, distordues et lourdes de basses, après une longue pause entre 2000 et 2010, pendant laquelle le Colonel Claypool s'est consacré à ses autres projets et les tournées et enregistrements de Primus se sont faits très sporadiques. En 2010, le batteur Jay Lane a rejoint Claypool et le guitariste Larry ''Ler'' LaLonde pour reformer Primus comme groupe de tournée, et ils ont commencé à écrire du nouveau matériel. Green Naugahyde était né!


Cet album, a été comparé par Les Claypool à Frizzle Fry, le premier album du groupe, et on comprend pourquoi dès la première écoute. Le rapprochement se fait très presque tout seul, les chansons sont structurées à peu près de la même façon et on y entend des rythmes hypnotisants tels que ceux qui ont fait de Too Many Puppies une des chansons clé de Primus. Le groupe n’a pas réinventé son style, mais ce dernier est tellement unique que, de toute façon, il aurait été décevant qu’il change drastiquement. On reconnaît instantanément le funk criard de la guitare de Ler LaLonde, et bien sûr chant nasillard et le ton de basse unique de Les Claypool. Jay Lane ne se démarque pas particulièrement du lot des batteurs, mais le slap exceptionnel de Claypool assure que la section du rythme du groupe est plus que complète: Elle est exceptionnelle. L’album est digne de ce qu’on pouvait s’attendre du groupe, avec ses paroles extravagantes qui parlent de pêche, de héros western et de se rentrer des rêves dans les fesses. Les compositions sont toujours aussi bien exécutées, et réflètent bien l’univers étrange de Primus sans faire décrocher l’auditeur jusqu'à la fin de l’album.

L’auditeur se fera accrocher dans les chansons comme The Last Salmon Man (The Fisherman’s Chronicles, part IV), Eternal Consumption Engine ou encore Lee Van Cleef. Il n’y a pas vraiment de temps mort au long de l’album, mais il se conclut toutefois de façon un peu décevante avec Extinction Burst. Ne nous le cachons pas, nous ne sommes pas en présence d'un Sailing the Seas of Cheese ou d'un Pork soda, qui sont des pierres marquantes dans l'oeuvre de Primus. Cet album est par contre entièrement digne de ce qu'on attendait de Primus: Une expérience impressionnante, déjantée et qui embarque l'auditeur dans l'imaginaire mis en musique de Les Claypool.


La Cote du Diable: 8.5/10


Primus sera en spectacle au Métropolis le 4 octobre prochain!

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